Pour protester contre une loi britannique visant à interdire certaines pratiques sexuelles jugées « moralement préjudiciables » dans les vidéos à la demande, les défenseurs de la liberté sexuelle en particulier et de la liberté d’expression en général organisent demain un face-sitting géant devant le Parlement de sa très gracieuse majesté.
Un face-sitting géant en face du Parlement. Vous en avez rêvé. Nos amis anglais vont le faire. De quoi rendre shocked toute la famille royale, Big ben et tous « les pères la morale » britanniques. Nous, par contre, on adore. D’ailleurs, il est encore temps de se trouver un billet Eurostar pour participer à la fête qui aura lieu demain devant Westminster. Les participants vont, à cette occasion, tenter de battre le record du monde de participants à un face-sitting. Malheureusement, le Guinness-book a refusé l’invitation des organisateurs, ce qui empêchera son homologation.
Au fait, c’est quoi un face-sitting ? D’après Wikipédia, qui en passant est bien meilleur que notre bon vieux Robert pour expliquer la diversité des pratiques sexuelles de nos contemporains, le face-sitting (de l'anglais « s’asseoir sur le visage » ) est une pratique sexuelle « gentiment » sadomasochiste qui consiste à s’asseoir sur le visage de son partenaire, permettant/forçant typiquement le contact oral-génital ou oral-anal. Bref, pas de quoi fouetter un chat ou ici plutôt une chatte.
Attention derrière cette sympathique manifestation, se cache un sujet très sérieux, celui de la défense de la liberté de filmer des actes sexuels qui n’ont rien de dégradants entre adultes consentants. Car le face-sitting donc, l’éjaculation féminine, le fist, le bondage ou encore la fessée sont avec de nombreuses autres pratiques sexuelles, dans le collimateur des censeurs britanniques, qui les jugent « moralement préjudiciables». Ces règles ultra restrictives sont déjà appliquées aux revendeurs de dvd porno britanniques.
« C’est légal de le faire, pourquoi cela serait-il interdit de regarder », se demandent les adversaires de cette censure. « La pornographie est un baromètre contre les atteintes à la liberté d’expression. C’est la première liberté à mourir. Si cette liberté n’est pas protégée, d’autres tomberont », assure Myles Jackman, un juriste spécialisé en droit de la communication, interrogé par nos confrères de The Register, un journal britannique.
Pire, pourquoi interdire l’éjaculation féminine et pas l’éjaculation masculine ? Le sperme est-il moins shocking que la cyprine ? Cette loi en plus d’être liberticide est également sexiste.
L’évènement qui devrait attirer les télévisions et les journalistes du monde entier a été organisé au moment où une nouvelle motion visant à faire annuler cette loi liberticide sera débattue au Parlement.
Petit déception, quand même. Les participants resteront habillés.
Retrouvez un dossier complet sur cette loi et plein d’autres infos ultra sexy dans le prochain
numéro de Hot Vidéo en vente à partir du 28 décembre.